Planter des vignes dans le Beaujolais

Le mot du porteur de projet

La coopérative Agamy est née de la fusion en 2016 de 4 caves coopératives. Elle compte 35 salariés, regroupe 280 vignerons producteurs et comprend 931 hectares de vignes sur 10 appellations du Beaujolais. Elle travaille également au Sud sur des produits Rhodanien (Côtes du Forez) et au Nord sur des produits Bourguignons (Crémant de Bourgogne). Elle produit en moyenne autour de 45 000 hectolitres par an pour un chiffre d'affaires moyen de 16 millions d'euros.
 

Un défi identifié de longue date en Beaujolais réside dans la perte des surfaces exploitées, par la conjugaison des effets de la stratégie d’arrachage lié à la surproduction des années 2000, de la pyramide des âges, de crises commerciales et de l’urbanisation liée à la métropole Lyonnaise. Les exploitants en fin de carrière sont ainsi souvent obligés de vendre sans passer par la transmission d’exploitation. Le prix du foncier augmente alors, amplifiant la difficulté de reprise et d’installation sur le secteur.

Pour répondre à ce défi, la cave coopérative prend en 2017 des mesures pour faciliter la transmissions des exploitations afin d'assurer le renouvellement des générations sur les vignobles du Beaujolais.

Une des grandes mesures de la coopérative viticole est d’acquérir des vignes puis de les exploiter directement ou d’en assurer le portage foncier pour des exploitants en place ou en cours d’installation. Agamy diminue ainsi le coût d'instalation pour les jeunes viticulteurs et lève donc une barrière à l'entrée importante. Elle lui permet également d’intégrer des investisseurs non adhérents-producteurs. La coopérative se développe rapidement jusqu’à atteindre, en 2024, 64 ha exploités. Elle en a converti une partie en bio et a réussi à installer un jeune viticulteur.

A quoi va servir la collecte ?

La stratégie d'Agamy passe notamment par une restructuration des vignes grâce à un programme d’arrachage replantation, de manière à permettre un travail mécanisé plus adapté aux contraintes actuelles (travaux du sol, limitation de l’usage de produits phytosanitaires, adaptation des cépages aux marchés). Cela a engendré 300 000€ de charges, que la cave coopérative a porté sur ses fonds propres. Aujourd’hui Agamy refinance cette créance par un emprunt participatif.

Bon à savoir : En 2020, Agamy avait déjà lancé une campagne de prêt rémunéré auprès des investisseurs MiiMOSA. Cette levée aura permis de convertir une partie du vignoble en bio.